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Communiqué : Le gouvernement doit cesser de tergiverser

LE GOUVERNEMENT DOIT CESSER DE TERGIVERSER !

Le confinement doit s’appliquer à tous. Il est essentiel de limiter le travail aux seules activités indispensables, comme la santé (soins, gestion, fabrication matériels), la production et consommation alimentaire, l’accès à l’énergie, la surveillance des sites industriels à risque et la sécurité collective. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive des nécessités absolues, mais c’est déjà une bonne base de travail qui doit s’alimenter de l’avis des professionnels, de la classe politique et syndicale.

Nous sommes en guerre, le COVID19 bombarde à tour de bras. Pour l’instant, il n’y a qu’une chose à faire : se mettre aux abris à bonne distance des autres. On mesurera ensuite l’étendue des dégâts économiques et nous serons capables collectivement de relever tous les défis de reconstruction qui vont se présenter.

Actuellement notre territoire aquitain est encore un peu préservé. C’est pourquoi il est vital d’être extrêmement rigoureux des mesures préventives. Nous devons rester le plus longtemps possible une base arrière. Nos collègues de l’Est ne cessent d’alerter. Ils sont au feu, il faut les écouter !

Mais, à quoi riment ces demi-mesures, ces demi-annonces qui auront de lourdes conséquences sur les salariés ? C’est quoi ces livraisons de « bric à brac » qui continuent ? Ça ressemble à quoi de « confiner » tout en continuant à travailler dedans et/ou dehors ? C’est quoi ce discours qui met en avant l’activité physique ? D’un coup, beaucoup ont retrouvé une âme de sportif et se sont agglutinés sur les plages ou dans les parcs. Ce n’est pas « 15 jours à ne rien faire » qui va dégrader l’état de santé du plus grand nombre.

En revanche, la rencontre avec le COVID19 peut tuer. Le discours présidentiel ouvre les portes à l’interprétation, c’est regrettable. En guerre, on est d’un côté ou de l’autre de la barricade, au milieu, on s’expose ! Le « en même temps » du Président est un signal confusionnel.

Le discours tenu par le ministre de l’économie hier aux organisations syndicales n’est pas entendable non plus. La priorité : c’est la santé, la vie, pas l’économie. Le ministre s’inquiète de la préservation de la note de la France pour nos capacités d’emprunt. Si on ne s’était pas mis sous la coupe de la finance depuis des années et fait la gloire à la mondialisation débridée, on n’en serait pas à ce niveau d’absurdité et de cynisme !

C’est un devoir de protéger les soignants. En premier lieu ne pas les exposer inutilement, c’est le sens du confinement strict. Ces mesures visent à limiter le nombre de cas graves qui seraient pris en charge en même temps dans les hôpitaux. Ensuite, il faut les équiper des gilets pare-balles en leur mettant à disposition les masques et les équipements. C’est trop long à se mettre en place notamment dans les structures médico-sociales, créant des situations anxiogènes qui usent les corps et les têtes. La délocalisation des productions essentielles montrent là aussi les limites.

Cette situation met en lumière ce que les personnels et les usagers dénoncent depuis des mois, des années. Le manque de moyens nous pète au visage !
Dans ce moment de crise, n’engageons pas plus loin la polémique, serrons nous les coudes. Veillons les uns sur les autres … de loin ! Mais gardons à l’esprit qu’il faudra faire changer les choses !
Il sera temps après la « vague » de reprendre la voie du débat démocratique pour analyser notre système sociétal mondial et national et imposer le choix de l’humain contre le profit à tout prix. Il sera temps de reprendre le pouvoir aux financiers de tout poil, reprendre le fruit de notre travail pour nourrir l’Humain.
La CGT, a un temps d’avance parce qu’elle fonde sa réflexion, sa construction revendicative sur le travail réel, sur le terrain de la vie. Nous ne sommes pas étonnés des difficultés que notre pays et le monde rencontrent. Le pouvoir et ses médias nous qualifiaient d’alarmistes, d’anti-réformistes. Nous sommes au contraire des visionnaires humanistes parce que nous avons compris depuis la naissance du capitalisme que l’exploitation et la domination des uns sur les autres ne peuvent conduire qu’à la chute de la civilisation humaine. Si en 1946 nous avons été si actifs pour mettre en oeuvre la sécurité sociale, à la faveur d’un rapport de force exceptionnel, c’est bien parce que nous sommes convaincus qu’il faut mettre collectivement, solidairement, les salariés et leur famille à l’abri du lendemain. C’est tout le sens du combat que la CGT, et d’autres, ont engagé pour refuser un système de retraite par point à la sauce capitaliste, qui ne nous garantira pas de pouvoir vivre dignement après une vie de travail.

Ami(e)s, Camarades, profitez de ce temps retrouvé, chez vous, pour fouiller l’information syndicale mais aussi politique en ce temps électoral perturbé. Emparez-vous du dossier retraite sur le site confédéral de la CGT pour comprendre les enjeux et les propositions de la CGT. Discutez-en en famille pour meubler le temps. Armez-vous pour mener dès la vague passée, la guerre contre le Capital. Nous devons le bloquer dans son avancée destructrice du monde.

La CGT des Landes

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