Lettre du groupe CGT au CESER NA – Plénières des 7 & 8 octobre
- » INSTAURATION DU VERSEMENT MOBILITÉ RÉGIONAL ET RURAL «
- » FEUILLE DE ROUTE DE L’APPRENTISSAGE 2025-2028 «
- » ACCORD CADRE DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE NAQUIDIS + «
- » ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES – EXERCICE 2026 «
- » AUTRES INTERVENTIONS «
La session plénière a été marquée par l’adoption de six avis sur des projets majeurs : orientations budgétaires 2026, décision modificative 2025, création du Versement Mobilité Régional et Rural, partenariat NaQuiDis+ pour le développement quantique, stratégie cinéma-audiovisuel et rapport Néo Terra. En parallèle, une contribution a été validée pour éclairer la future feuille de route régionale de l’apprentissage.
Cette séance a permis aussi de faire un point d’étape sur les travaux en cours : impact de l’IA sur l’économie régionale et les populations et l’analyse des cahiers de doléances des « gilets jaunes ». Autant de sujets qui dessinent l’avenir de notre région.
Dans un contexte marqué par des défis économiques, sociaux et environnementaux majeurs, la CGT, comme à son habitude, y a porté une voix forte et claire, celle de la société organisée.: des salarié·e·s, des retraité·e·s, des privé·e·s d’emploi et des jeunes pour une région qui place l’humain et la justice sociale au cœur de ses choix.
Cette réunion intervenait alors que la France traverse une crise politique sans précédent : la démission, la veille, du Premier ministre Sébastien Lecornu, seulement 27 jours après sa nomination, illustre l’impasse des politiques antisociales. Au lieu de répondre aux mobilisations et d’engager une véritable justice fiscale, le gouvernement persiste dans ses choix, aggravant la crise sociale et démocratique sur tout le territoire. Au niveau européen, les politiques d’austérité et les contraintes budgétaires imposées par cette Europe libérale continuent de freiner les investissements publics et la transition écologique.
Face à ces logiques, la CGT a réaffirmé que la relance économique doit s’appuyer sur la justice sociale, la solidarité et la démocratie, et non sur la dérégulation et la compression des dépenses publiques.
Nombre d’économistes rappellent que le modèle libéral est à bout de souffle, la rentabilité immédiate ne doit plus être la norme. Il faut favoriser l’investissement en long terme, le travail en filière pour garantir plus de souveraineté des secteurs clés garants de la cohésion sociale et territoriale.
Le groupe CGT au CESER NA a pointé la responsabilité de l’état sur les choix budgétaires sous contraintes que devait subir le conseil régional. Il a aussi rappelé que la cohésion sociale ne se décrétait pas mais qu’il fallait bel et bien la construire pied à pied et avec toutes et tous les néo-aquitains.
Le groupe CGT a rappelé ses priorités pour sortir de la crise :
• Garantir l’emploi et la qualité du travail : lutter contre la précarité, qui explose dans la période, est un axe majeur et doit être l’affaire de tous. Pour cela, il faut promouvoir des emplois stables et qualifiés accessibles à toutes et tous quel que soit son lieu de résidence, son origine.
• Renforcer les services publics accessibles à toutes et tous : se doter d’un système de santé capable de garantir l’accès égalitaire aux soins. Investir dans l’éducation nationale doit aussi être une priorité si nous souhaitons rendre l’école accessible sans discrimination. Des transports de qualité partout sur le territoire pour lutter contre la discrimination territoriale et gratuits pour les étudiant·e·s, à minima. La CGT a rappelé que des services publics de qualité sont indispensables à la cohésion territoriale.
• Soutenir la formation et l’insertion professionnelle : anticiper les mutations et offrir des perspectives à toutes et tous est un investissement et non un coût.
• Lutter contre toutes formes de discrimination : la pluralité est une force pour notre pays, il est temps de renvoyer les fabricants de haine dans les caveaux de l’histoire.
• Justice fiscale immédiate : taxation des dividendes, taxation des patrimoines, rétablissement de l’ISF, remise à plat des aides publiques. La CGT a dénoncé les 211 milliards de cadeaux aux entreprises. Toutes les aides doivent être sous contrôle.
• Un plan ambitieux d’investissements pour les infrastructures et les mobilités durables. Notre région doit s’en doter.
• Une nouvelle stratégie industrielle pour préserver et développer l’emploi, des compétences nouvelles. Les éco-socio-conditionnalités des aides économiques doivent être développées pour plus d’efficacité : pas question de donner des chèques en blanc.
• Une démocratie sociale renforcée au sein des entreprises comme sur le plan régional.
La CGT a, tout au long de cette plénière, appelé à la responsabilité collective car nous refusons les logiques purement financières qui sacrifient l’humain. Ce choix de société concerne les acteurs économiques, sociaux et institutionnels. C’est la clé pour construire une région solidaire, innovante et durable.
La CGT reste fidèle à ses valeurs : solidarité, justice sociale, démocratie. Ensemble, faisons entendre la voix du monde du travail, des retraité·e·s mais aussi des jeunes et agissons pour une Nouvelle-Aquitaine qui ne laisse personne de côté.
Jérôme Cassaing
