Charente

Communiqué de presse de la Charente

COMMUNIQUE DE PRESSE

Depuis, le 16 mars, la CGT Charente à mis en place une cellule de crise avec permanences téléphoniques pour répondre aux interrogations, nous consultons les emails plusieurs fois par jour, nous nous réunissons plusieurs fois par semaine en visio.
Nous avons demandé à être reçu par madame la préfète pour évoquer la situation des entreprises et des salariés en Charente. Nous ne serons pas reçus mais un point téléphonique est prévu mardi 24 mars.

La situation évolue au jour le jour et les lois aussi. Dans la période, l’exécutif s’est donné plein pouvoir ! Ce qui n’est jamais de bon augure pour les salariés et fonctionnaires….

Plus que jamais, les salariés ont besoin de la CGT ! Puisqu’il n’est plus possible pour le moment, de nous rencontrer physiquement, et que visiblement, faire entendre la voix de la CGT n’est pas une priorité pour les médias, nous nous adressons à vous, salariés, chômeurs, fonctionnaires et toutes les forces actives de la Charente à travers ce communiqué.

La CGT Charente, départementalement, localement et dans les entreprises et administrations où elle est présente, reste mobilisée et disponible pour aider, épauler, renseigner, dans la mesure de ses possibilités les salariés qui en auraient besoin.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire :
L’état d’urgence sanitaire est instauré pour une durée de deux mois à compter de l’entrée en vigueur de la loi. L’Assemblée nationale et le Sénat sont informés et peuvent demander des informations complémentaires au gouvernement. Sa mise en place pourra toutefois être renouvelée, au regard du contexte épidémique, avec l’accord des parlementaires (Sénat et Assemblée nationale). Cette loi comporte une partie dite « sanitaire » mais qui a de lourdes conséquences sur le droit des salariés (notamment la grève et le droit de retrait) et plus largement sur les libertés fondamentales (circuler, manifester, se réunir). L’autre partie est dite « économique », elle permet de vérifier que le seul souci du gouvernement est que les travailleurs travaillent et que les (gros) employeurs profitent. Quoi qu’il en coûte. Les sanctions pour les Français qui ne respecteraient pas le confinement ont été durcies, et les amendes peuvent désormais aller jusqu’à 3700 euros et 6 mois de prison. Par ailleurs, le fait de ne pas respecter les réquisitions demandées pourra être puni de six mois d’emprisonnement et de 10 000 € d’amende.

Vos congés : Ne pourront être imposés que six jours ouvrés au maximum. Il faudra, pour réduire le délai de prévenance, passer par un accord collectif, ce qui impliquera une validation par des syndicats représentant une majorité de salariés. Cette obligation ne concerne ni les jours de RTT, ni les jours de repos inscrits dans le compte épargne temps.

Le temps de travail : La loi autorise le gouvernement à légiférer par ordonnance pour permettre « aux entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale de déroger aux règles d’ordre public et [aux dispositions inscrites dans les accords collectifs] relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ».
Précaires : Parmi les sujets sur lesquels le gouvernement est autorisé à légiférer par ordonnance figure aussi la prolongation des droits ou prestations aux demandeurs d’emploi comme aux bénéficiaires de minima sociaux et prestations sociales. La trêve hivernale des expulsions locatives est en outre prolongée.

Fonctionnaires : seul point positif : suspension temporaire du jour de carence en cas d’arrêt maladie pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire

Pour la CGT Charente, le gouvernement s’empêtre dans ses consignes vis-à-vis du secteur du travail.
En effet, les iniquités de traitements sont énormes, selon que l’on travaille comme cadre dans un ministère, infirmière dans un hôpital, agent d’entretien dans une mairie ou encore comme cheminot ou postier, dans des entreprises privées ayant vocation de service public, ou pire, si vous êtes salariés du BTP car dans ce cas, vous pouvez crever, sur ordre du gouvernement !

Sans parler de toutes ces entreprises qui continuent à produire coûte que coûte (enfin presque, puisque le gouvernement de macron a fixé le coût de votre vie à 1000€) alors qu’elles ne fabriquent pas de produit de première nécessité !!!

Dans ce contexte, et pour rassurer les places boursières, le premier ministre déclare l’état d’urgence sanitaire et prend les pleins pouvoirs !
Enfin, comment ne pas s’interroger sur la responsabilité de nos dirigeants, quand tous les acteurs Français du corps médical sont unanimes pour dire que le confinement total est le seul moyen efficace pour sauver des vies, alors que dans le même temps ,nos dirigeants, se réfugiant derrière l’avis des membres du conseil scientifique, exhortent les salariés à aller au travail ! Aberrant !!!

Pour la CGT Charente, la situation nécessite effectivement des mesures exceptionnelles et urgentes : – Mise à l’arrêt de tous les secteurs d’activité non vitaux, non nécessaires pour lutter contre l’épidémie. – Maintien intégral des salaires et revenus pour les salariés, qu’ils soient en arrêt maladie ou en chômage partiel. – Respect des dispositions du code du travail et accords d’entreprise concernant les congés payés, y compris RTT et C.E.T, leur utilisation et les délais de prévenance pour les modifications de date. – Interdiction des licenciements et de sanctions contre ceux qui utilisent le droit de retrait. – maintien de la libre circulation des élus et responsables syndicaux. – Maintien du droit de grève. – Dans les entreprises, maintien de tous les droits syndicaux et convocation de CSE/CHSCT exceptionnels autant que nécessaire.
Enfin, nous invitons tous les salariés s’estimant en situation de danger ou d’abus de droit, à prévenir l’Union Locale CGT dont ils dépendent, (voir coordonnées sur le site de l’Union Départementale CGT Charente)

Plus que jamais, la CGT Charente est au côté de tous les salariés, parce que plus que jamais, vos droits vont être bafoués, pire, vos vies n’auront jamais été en danger !

 

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